La Cévennette est née en 2020 de la rencontre entre Vincent Bonhomme et Sébastien Girardin, dans le sud des Cévennes, au Vigan.

D'abord des toilettes sèches traditionnelles

À nous deux, nous avions trois toilettes sèches traditionnelles installées dans :

  • la salle de bain familiale, non ventilée ;
  • un gîte loué à la semaine ;
  • une dépendance pour accueillir les copains et la famille.

Nos motivations pour installer des toilettes sèches étaient les suivantes :

  • conviction écologique (pour ne plus caguer dans l’eau potable et se réapproprier la gestion de nos propres déchets) ;
  • contrainte économique (vidange de fosse septique et le coût de l’eau) ;
  • contrainte technique (écoulement gravitaire impossible, fosse pas aux normes) ;
  • désir d’arroser le jardin avec les eaux grises épurées (toutes les eaux d’une maison, moins les toilettes).

Et quelques désagréments...

Cette transition vers des toilettes sèches traditionnelles était globalement satisfaisante mais, reconnaissons-le, manquait un peu de confort au quotidien. Nous avons à peu près tout essayé pour pallier aux principaux désagréments :

  • les odeurs résiduelles : des toilettes sèches bien menées, fréquemment vidangées et dans une pièce correctement ventilée peuvent être quasiment sans odeur. Malgré nos efforts, nous ne sommes jamais parvenus à voir des pipi room vraiment sans odeur.
  • les volumes produits : on se lasse assez rapidement de trimballer un seau de 30 litres de copeaux imbibés de pipi/popo à sortir tous les trois jours (pour un foyer de 4 personnes). Un seau plus petit était possible, mais au prix de vidanges journalières. Typiquement, ni nos compagnes (pourtant toniques) ni nos enfants (élevés au grand air) ne pouvaient s'occuper de la vidange.
  • les volumes nécessaires : nous avions besoin d’environ 2m3 de copeaux par an, soit presque un sac à gravats de 60l par semaine ! Et encore, l’un de nous est menuisier et l’autre a un bon ami menuisier. Même avec du copeau à gogo et gratuit, manipuler ces volumes est lourd, très poussiéreux et globalement pénible.

Moults prototypes

Nous nous sommes mis en tête de fabriquer nos propres toilettes sèches à séparation. Grâce soit rendue à notre panel de testeurs, petits et grands, notamment des réfractaires intégristes et les locataires de nos gîtes !

Après une vingtaine de prototypes, quelques "incidents" d'écoulements liquide et solide, nous sommes parvenus à une solution vraiment performante et aussi confortable, hygiénique et robuste

Summum du satisfecit : on nous dit souvent que nos Cévennettes reniflent moins que les toilettes humides !

Cévennette prend son envol

Nous avons réalisé la Cévennette pouvait changer la vie de tous les utilisateurs.trices de toilettes sèches traditionnelles. Et aussi permettre une transition tout en douceur à celles et ceux qui hésitent à convertir leurs toilettes humides.

Nos principales satisfactions sont d’avoir :

  • éliminé les odeurs ;
  • éliminé les copeaux : le papier toilette suffit à cacher nos offrandes et à rétablir un bon ratio C/N en vue du (lombri)compostage ;
  • d'avoir divisé par 6 ou 7 : le volume produit (nous sommes passés d’un seau de 30 litres (25 kg), tous les 3 ou 4 jours à un seau de 12 litres (3,5 kg) tous les 7 à 8 jours pour une famille de 4.

Et en guise de satisfactions collatérales, nous avons :

  • une petite “VMC” en prime. Nos salles de bains sont désormais tempérées et sèches, sans pour autant aspirer en hiver tout l'air chaud de la maison ;
  • un bien meilleur compostage car le mille-feuilles “popo-pq” se composte bien mieux et plus vite que celui des toilettes sèches traditionnelles.

Nous avons débuté l’expérimentation en dehors de nos habitations en juin 2021 et présenté les premiers modèles commerciaux en décembre 2021. Nous continuons de travailler dur en R&D et notre gamme est amenée à s’élargir en 2022.