Au quotidien

toilettes humides toilettes sèches à copeaux
♥ Cévennette ♥ sources
principe de fonctionnement pipi et popo dans l'eau potable pipi et popo dans un seau + ajout de matières sèches pipi écoulé/recueilli ; popo recouvert de papier toilette
eau 40 m3 /an (~120€) 0 0 ademe.fr, eaufrance.fr
copeaux 0 2 m3
0 mesures perso
énergie 0* 0** 2 € edf.fr
intensité sonore ~68/32 dB (chasse/remplissage) 0 20 dB*** mesures perso
odeurs minimes minimes à fortes quasi nulles

Sur la longueur

toilettes humides toilettes sèches à copeaux
♥ Cévennette ♥ sources
vidange - 19 ± 2,5 kg tous les 3/4 j 3,8 ± 0,3 kg tous les 7/8 j mesures perso
manutention - 40 h 8 h mesures perso
compostage - 4 m2 et 3 ans 0,5 m2 et 6 mois mesures perso
pollution des eaux/sols massive minime minime
utilisation des urines impossible impossible possible
réutilisation des eaux usées de la maison
nulle facile facile
confort haut moyen haut


* : l'énergie requise pour l'adduction et le traitement des eaux est massive mais externalisée, quoique bien concrète sur votre facture d'eau.
** : sauf à avoir un atelier de menuiserie chez soi, a priori l'approvisionnement consomme des carburants. Et les scieries font de plus en plus souvent payer les copeaux (!).
*** : à peine audible : correspond à "chuchotement à voix basse/jardin calme"

Les toilettes sèches c’est bien !

Les toilettes sèches traditionnelles n’utilisent pas d’eau pour évacuer leurs contenus, qui sont récoltés sur place. De la litière carbonée (copeaux, sciure, etc.) est ajoutée après chaque passage liquide et/ou solide, générant d’importants volumes, de l'ordre de 2 litres par jour et par personne (environ 0,4 l de solide+papier, le reste d’urine).

Les odeurs sont quasiment inévitables, et le ravitaillement en litière est toujours fastidieux et salissant. Alors oui, si vous forcez sur la matière sèche, de bonne granulométrie, et que la pièce est ventilée, il est possible de s'approcher de la neutralité olfactive. Mais vous ne vous épargnerez pas le volume de copeaux et les vidanges lourdes et fréquentes. Nous avons tenu deux ans chacun de notre côté, avant de craquer et de vouloir faire mieux.

Les toilettes sèches à séparation c’est mieux !

Les toilettes sèches à séparation traitent différemment et “dès la sortie” les matières liquides et solides grâce à un séparateur situé sous l’assise. Cette séparation, sans contact avec l’usager, fonctionne avec les anatomies des dames et des messieurs, moyennant que ces derniers s'assoient.

En rénovation comme en neuf, il est toujours possible d’utiliser une Cévennette, les modalités en sont détaillées dans [lien installation]. Les solides sont recueillis dans un seau à l’arrière ; les liquides sont récoltés dans un bidon ou écoulés vers une épuration, une fosse, ou le tout à l’égout.

Une ventilation continue permet de déshydrater partiellement les matières fécales et garantit une ambiance sans odeur. Elle est quasiment inaudible et consomme moins de 2 € d’électricité par an.

Les toilettes humides c’est berk-berk

Si nos grands-mères voient les toilettes humides comme l’une des grandes conquêtes du XXe siècle, elles sont surtout une grande illusion (les toilettes, pas nos grands-mères). À première vue, on tire la chasse et dans une tonitruante succion hydraulique, le popo disparaît ! Mais à la réflexion, ce glou glou n’est pas miraculeux et c’est même là une hérésie.

Chaque chasse tirée correspond à environ 10 litres d’eau potable gaspillée. Cette eau a dû être pompée, filtrée mécaniquement, traitée chimiquement, acheminée et facturée pour envoyer valser par flottaison nos offrandes. Ces dernières mélangées à toutes les autres eaux, les souillent toutes, et la mine d’or potentielle que constituent nos déjections reste de la m**de.

Commence alors une autre hérésie énergétique et environnementale, celle du “retraitement”, toujours énergivore et jamais totalement satisfaisant. En sus de votre facture d’eau, adopter des toilettes sèches et a fortiori une Cévennette est donc un acte écologique majeur et concret.